Un peu d'histoire

Depuis fort longtemps le nom de DARL'MAT est sympa­thiquement connu dans le milieu du sport automobile, il est intimement lié aux dernières épreuves du Mans d'avant-guerre.

D'où vient-il ?

Ce nom qui surprend, à moins d'être natif de Carnac ou de Plougastel, vient du breton et signifie "tiens bon". C'est celui de Monsieur Emile, Eugène, Henry DARL'MAT, un des plus anciens concessionnaires Peugeot.

D'ascendance bretonne, il naquit à Villers-en­-Prayères (Aisne) en 1892. Attiré très jeune par les locomotions nouvelles, le petit Émile veut faire de la mécanique. En 1907, il entre comme apprenti chez son cousin Herluison à Nangis (Seine et Marne) ; il est à bonne école, ce dernier a été le mécanicien du pionnier Clément Ader et a mis au point l'avion à vapeur. L'apprentissage est dur mais com­plet : ajustage, tour, forge, brasage et mise au point de moteurs à raison de 12 heures par jour pendant 4 ans. Celui­-ci terminé, le jeune Émile quitte Nangis pour revenir chez ses parents à Crécy-en-Brie, où il est embauché par Monsieur Schneider le garagiste du pays. Un an après, il part pour Paris avec un pécule de 75 francs en poche. Les débuts sont difficiles. Il gagne sa vie, les premiers-jours, en astiquant les cuivres des voitures, puis il entre chez Renault. Après un passage chez ce constructeur, il trouve un emploi de chauffeur-mécanicien chez un grand homme d'affaires. Celui-ci le prend ensuite comme homme de confiance et l’emmène à San Francisco, où il séjourne un an.

Au retour à Paris en 1921, il reprend sa liberté pour ouvrir un garage, à quelques pas des Invalides, rue Malar. Il achète un garage et un lavoir et les transforme en atelier de réparations. Il prend l'agence des automobiles La Buire qu'il abandonne en 1923 au profit de Peugeot. Pendant 7 années avec l'aide de son épouse il va travailler avec achar­nement souvent 18 heures par jour pour mettre son affaire sur pied. Après trois ans d'exercice il avait remboursé la somme que son dernier patron lui avait avancée pour démarrer. En 1929, il prend également la vente des Panhard qu'il cède deux ans plus tard pour se consacrer exclusivement à la firme de Sochaux, qu'il représente encore maintenant. Il n'a pas quitté le coin, mais il s'est agrandi : le jeune mécanicien de Nangis est devenu un industriel spécialisé dans l'amélioration des mécaniques Peugeot et créateur de modèles nouveaux. Le petit garage exigu des années 20 est maintenant une grande entre­prise.

Cette belle réussite, qui a pleinement récompensé ses efforts, a pour départ les 75 francs de 1911...

Monsieur Roger DARL'MAT a pris la responsabilité de l'entreprise à la mort de son père, en novembre 1970.

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